Réalisation et pose d’une rampe

Prologuedav

C’est ici la sœur d’un ami qui a fait appel à moi pour l’éventuelle réalisation mais surtout la pose d’une rampe main courante à côté de l’estrade de son habitation, entre la porte du garage et la porte d’entrée, pour ainsi lui faciliter les déplacements de l’un à l’autre.

Le travail ici était relativement complexe du fait que le mur où devait être placé la-dite rampe comporte une brisure, et est en pierres du pays.

S’agissant d’une rampe, elle devait également être suffisamment solide que pour supporter le poids d’une personne.


Réflexion sur la réalisation

Ma première idée à été de réaliser une rampe au profil d’un S inversé, mais des points de faiblesse seraient apparus aux assemblages. Aussi, le travail aurait demandé plus de matériel.

Au final, je me suis tourné vers un cintrage à sec, en une seule courbe.

Les fixations aussi se sont révélées problématiques du fait d’une part de l’écartement irrégulier vis-à-vis du mur (dû à la courbure de la rampe), d’autre part du prix exorbitant des fixations de rampe à écartement réglable (environ 25 € par pièce).

De part ma formation, je me suis ici naturellement tourné vers un assemblage de tubes et accessoires de chauffage, à savoir des tuyaux de ½ pouce de diamètre, et des courbes. Le tout est en qualité fonte noire, moins coûteuse, utilisée dans les circuits d’alimentation de radiateurs.

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Débit et cintrage de la pièce principale

davSur conseil d’un ami professeur de menuiserie à l’Institut Don Bosco de Huy (Belgique), j’ai débité dans un chevron en chêne massif des lattes de 7 millimètres d’épaisseurs, ramenées à 5 millimètres après un rabotage de deux faces.

J’ai ensuite préparé mon gabarit de cintrage, à savoir un panneau de bois ordinaire sur lequel j’avais reporté à l’échelle réelle ma maçonnerie, le profil voulu, ainsi qu’une série de blocs en bois tendre pour le serrage de la pièce.

Cela fait, j’ai dans un premier temps réalisé un serrage à sec pendant environ 24 heures, avant d’encoller l’ensemble de mes pièces.

Le serrage se fait en deux temps : Premièrement, il faut amener les pièces légèrement courbées en les retenant avec de longues presses et en avançant progressivement; Enfin, toujours en avançant progressivement, on amène la pièce contre les cales de bois.

Le serrage doit être le plus fort possible pour éviter l’apparitions d’ouvertures très inesthétiques dans le collage.


Finitions primairesdav

En atelier, j’ai apposé une première couche de vernis sur la rampe, ainsi qu’une couche de peinture primaire d’accrochage sur les accessoires métalliques. Ainsi, la rampe peut être posée sans soucis. Les éventuels coups et griffures seront poncés lors de la finition.

Le vernis ainsi que la peinture anti-rouille sont prévus pour l’extérieur.

Il peut également être utile de vérifier que le vernis est en adéquation avec l’essence de bois; Le chêne étant un bois noble et dur, il est important que le vernis soit prévu pour ce cas de figure, et présente une bonne adhérence aux pièces.


Pose des supports

J’ai repéré ma ligne de rampe sur base d’une pente un peu inférieure à celle de l’estrade (25° pour ma rampe contre 33° pour l’escalier).

Cela fait, j’ai marqué les 3 perçages à réaliser, en essayant autant que possible de tomber dans le milieu des pièces de maçonnerie : Dans une pierre ou dans une brique.

Le forage et la pose s’est fait en 4 temps :
– J’ai tout d’abord percé à 6 millimètres pour guider ma mèche, sur une profondeur d’environ 100 millimètres;
– J’ai ensuite foré à 22 millimètres, le diamètre extérieur d’un tube de ½ pouce, sur une profondeur d’environ 150 millimètres;
– Une pose à sec pour vérifier que le tuyau s’enfonce correctement;
– La pose finale en ayant poussé du béton dans les trous. J’ai ensuite fixé les courbes et les morceaux de tube horizontaux.


Pose du profil de rampe

davLes supports posés, j’ai repéré et foré l’envers de ma pièce en chêne pour que s’y enfonce les morceaux de tube verticaux, et éviter que la rampe n’ai de jeu.

Le perçage repéré, j’ai marqué la longueur à retirer de mes supports en acier pour que la rampe repose sur le bourrelet de fonte des courbes. J’ai retiré cette matière à l’aide de ma disqueuse Milwaukee.

Un deuxième montage à sec pour vérifier que l’appui est parfait et j’ai rempli les perçages de la rampe de scellement chimique avant de la poser définitivement. J’ai également tiré un joint de scellement autour des tubes encastrés dans le mur, pour éviter les infiltrations d’eau.

Après avoir maintenu la rampe quelques minutes pour que la prise soit effective, j’ai rangé entamé le rangement de mon outillage.

Elle sera effectivement utilisable dans un à deux jours, le temps que le béton ai pris correctement – Même si la plupart des tubes enfoncés dans les murs sont plutôt serrant.


Finitions

La finition tiendra à poser les deux couches de vernis manquante sur la pièce en bois, ainsi que deux couches de peinture antirouille sur les accessoires métalliques, et enfin une retouche de peinture blanche autour du tube encastré dans la maçonnerie en briques.

J’ai choisi de ne pas réaliser ces finitions dans la foulée de la pose à cause de la météo capricieuse et plutôt humide de ce week-end. De plus, l’attente permettra au ciment de sécher correctement, et par la suite me permettra de peindre ce dernier.

Les tons choisis sont un vernis satiné chêne français pour le bois, une peinture noire (RAL 9005) matte pour les accessoires métalliques et une peinture blanche (RAL 9010) pour le mur.

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