Prologue
C’est grâce à un site d’économie collaborative que j’ai pu accéder au chantier cité ci-après, relevant de la plus pure conception d’ameublement intérieur.
L’idée ici était de créer dans un premier temps un petit espace de type banquette, dos au châssis de fenêtre, avec une colonne pour rangement. Il sera par après ajouté un plan de bureau.
Pour s’intégrer dans l’esprit donné à la maison, le style aurait été contemporain, en adéquation avec du bois brut, qui a évolué au fil de la réflexion à des panneaux blancs brillants.
Enfin, pour maximiser l’usage de l’espace, la colonne sera affleurée au plafond, la banquette allant d’un mur à l’autre.
Choix des matériaux
Mon choix premier s’est porté sur du panneau massif, choix plus écologique et sans risques de mouvements étant donné que l’ensemble des pièces auraient été sous tension. Le panneau choisi aurait été identique au caisson pour cage à oiseaux réalisée il y quelques temps.
La tendance actuelle s’insérant plus dans la ligne contemporaine imposant des lignes droites et des tons monochromes, j’ai utilisé du panneau aggloméré mélaminé blanc brillant.
Débit des bois et panneaux
La surface mélaminée appliquée sur les panneaux étant cassante, j’ai utilisé ma Festool TS 55 chaussée d’une lame neuve pour le débit de panneaux à base de bois, en plus d’une épaisseur de papier de peintre et d’une toile pour éviter les éclats.
La mélamine est une résine thermodurcissante appliquée à chaud pour la finition de panneaux d’agencement.
Il faut la dissocier du stratifié, feuille de plastique collée sur le même type de panneau, moins fragile mais plus coûteux que son homologue.
La vitesse de coupe est la même que pour le bois massif, mais la vitesse d’avance est réduite, cela pour éviter une trop grande prise de matière par dent, et donc réduire le risque d’éclats.
Cela fait, il est appréciable de poncer très finement les chants. Cette action permet « d’user » la couche de mélamine en une ligne de taille identique sur la longueur de la coupe.
Usinage des panneaux
N’ayant pas pu trouver de panneau de fond blanc de 9 millimètres d’épaisseur comme c’était prévu, je me suis rabattu sur un panneau d’épaisseur identique aux montants; J’ai ensuite réalisé une rainure de 8 millimètres de largeur à l’aide de la défonceuse Festool OF1010, et une battée d’environ 13 millimètres sur une profondeur de 10 millimètres dans le panneau de fond.
Ainsi, les panneaux s’en trouve très peu déforcés, et le fond s’en trouve plus rigide. De plus, cela évitait de courir chez d’autres négociants pour un seul panneau.
Perçage selon le System32 de Hettich
La base de travail ne prévois pas de tablettes amovibles, mais fixées à hauteurs fixes; Aussi, il me semblait plus logique, après réflexion, d’appliquer des taquets dans ce meuble, sur base de quatres hauteurs appliquées aux quatres tablettes, selon le System32 de la firme Hettich.
L’espacement des trous de 5 millimètres de diamètre est de 32 millimètres, en partant du centre de l’assemblage au bas du montant.
Par conséquent, les hauteurs prévues sont à peu près respectées, mais le meuble est bien plus modulable qu’avec quelques tablettes fixes.
Montage
L’assemblage du meuble et de la cloison soutenant l’ensemble s’est fait avec le merveilleux système Domino proposé par Festool, via sa Domino DF 500. Les encollages à la colle blanche D3 sec, j’ai désserré et réalisé un prémontage au fond de l’atelier.
Un jeu de 5 millimètres est compris pour permettre le montage sans devoir arracher parquet et plafond et les réglages usuels d’aplomb et de niveau.
L’ossature sera fixée au mur à l’aide de vis à béton; Les pièces d’ameublement seront collées à l’aide d’une colle de contact. Je tirerais également des joints de silicone pour une finition parfaite, et comme « cache-misère » du jeu nécessaire à la pose.