Prologue
L’idée ici était de réaliser un objet décoratif, et pratique.
La base est une feuille d’érable, dont les nervures seraient représentées en reliefs, ce qui présenterais une petite bibliothèque, ainsi qu’un bel objet d’ornement, se rapportant entre autres, au Canada.
Choix de l’essence
Pour respecter ici le choix de la demandeuse en terme d’espèce d’arbre, il aurait été préférable d’utiliser de l’érable, et de le lasurer pour créer une différence de ton;
Pour la facilité de réalisation, j’ai préférer utiliser du sapin rouge ainsi que du méranti, que je possédais déjà, sec, à l’atelier; Cela évite une période de séchage.
Débit et corroyage des bois
Le débit et le corroyage des bois s’est fait sur base de plusieurs longueurs de bois; Il s’agit ici d’un objet décoratif, j’ai donc été particulièrement attentif à éliminer les défauts physiques du bois (gerces, ainsi qu’une roulure sur la volige de sapin).
J’ai veillé autant que possible à ne pas mélanger les sciures (dont je me débarrasse chez un garagiste) et les copeaux (qui servent à des parterres).
L’idéal dans le travail d’un bois exotique est de posséder une aspiration performante ou un masque à poussières fines.
Chantournage
J’ai effectué un premier traçage de ce que devrait être la forme finale de ma feuille, à l’aide de divers pots et bidons pour obtenir des arcs parfaits (bombe aérosol, pot de plâtre prêt-à-l’emploi, patin de ponçage de la Festool Rotex,…).
Cela fait et remis au propre, j’ai repéré où se plaçait les limbes (nervures secondaires des feuilles), et j’ai découpé les pièces une à une à l’aide d’une lame à denture fine sur ma scie sauteuse Festool Carvex.
Enfin, j’ai assemblé les pièces à l’aide de tourillons en bois et j’ai laissé l’ensemble sous presses pendant quelques heures.
Collage de la nervure principale
Les deux panneaux chantournés et encollés, j’ai assemblé l’un sur la nervure principale, collé et pressé à l’aide de vis (4 x 60 mm pour permettre un serrage efficace), puis ai collé l’autre panneau, maintenu à l’aide de tourillons.
Le réglage en hauteur s’effectue à l’aide d’une limbe; Celle-ci n’est pas traversante sur la feuille et doit recouvrir le coin du corps de la feuille.
J’ai ensuite serré les deux panneaux l’un contre l’autre autour de la nervure principale à l’aide de cales en bois tendre pendant plusieurs heures.
Fixation des limbes
Les positions des limbes étant repérées, j’ai pu effectuer une série de perçage pour apposer quelques vis pour permettre un bon serrage des limbes sur le corps de feuille.
Cela fait, j’ai apposé quelques presses pour fermer les arasements au niveau de la nervure principale.
Finitions
Quand l’ensemble des collages est bien sec, et après dépressage, j’ai pu entamer le ponçage.
Il s’agit ici d’une part d’araser parfaitement le corps de la feuille et les limbes ainsi que faire disparaître les traces de chantournage (brûlures).
Pour se faire, j’ai coincé la feuille dans mon étau de menuisier, dont les mâchoires sont en bois, pour poncer le bois de bout à l’aide de cylindres. Pour se faire, il suffit d’enrouler du papier à poncer sur une cartouche de silicone remplie ou un autre récipient rond et dur. J’ai utilisé un crayon pour atteindre les endroits plus difficiles, selon la même technique.
Huilage
Pour finaliser parfaitement le travail, j’ai apposé une huile naturelle incolore sur l’ensemble de l’ouvrage.
J’utilise depuis peu les produits de la firme Galtane qui produit une série de produits pour la finition de boiseries et de pierres naturels, dont les émissions dans l’air ambiants sont admirablement faibles.
Le produit est également remarquable pour sa facilité d’application : Il suffit d’un chiffon sec et propre, de verser un peu de produit dessus et de l’étaler.