Prologue
Les fenêtres de toit, tellement popularisées par la marque Velux que celles-ci en ont pris le nom, sont un indispensable à l’aménagement des combles et autres greniers.
Je ne connais, pour ma part, que les systèmes proposés par la firme danoise Velux, mais les marques sont sensiblement les mêmes.
Ces ouvertures peuvent être posées lors de la réfection de la toiture, lors de la construction du toit ou en sus, par un particulier bon bricoleur. En effet, les modes de pose sont relativement explicatifs, et proposent une suite logique dans la pose.
Choix des matériaux
Dans le cas que je vais exposé ici, j’ai accepté, pour un ami, de parachever deux de ses fenêtres de toit, l’une dans une cage d’escalier mansardée, l’autre dans une chambre.
La cage d’escalier, au même titre que les couloirs et autres lieux de passage, ne doit pas procurer d’émotion quand on s’y situe, et encore moins voler la vedette à d’autres pièces, c’est pourquoi nous avons décidé d’y apposer une finition en plaques de plâtre.
La fenêtre de toit de la chambre a quand à elle été parachevée à l’aide de sapin rouge du nord moyennement noueux, à l’image des montants et traverses du modèle Velux, ce qui créé un bel ensemble.
Pose de mousse isolante
Étant donné que les fenêtres de toit forment une liaison entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment, j’ai préféré souffler de la mousse polyuréthane dans la coulisse pour éviter tout pont thermique.
Les espaces réduits étant vite remplis par la mousse, je vous conseille vivement l’achat d’un pistolet réglable et de bouteilles de mousse pistolables au lieu des nos capricieuses bombes aérosols si vous utilisez assez régulièrement ce type de produit.
Car en effet, la mousse polyuréthane forme une coque dure en séchant. La couper réduit autant sa solidité que son pouvoir isolant.
Débit des bois
J’ai choisi pour se faire des voliges de 3,60 mètres par 150 millimètres de largeur pour une épaisseur de 4/4 (soit 27 millimètres) chez mon négoce habituel. Il s’agit de sapin rouge non traité.
Sachant que les largeurs du parement n’était pas égales (120 à 135 millimètres de largeur), j’ai simplement dégauchi une face et un chant en atelier. J’en ai également profité pour couper à une longueur proche les voliges à l’aide de ma scie sauteuse Festool Carvex. J’ai ensuite déposé ces voliges sur chantier, maintenues par du tape.
Ne dégauchir qu’une face et un chant permet ici une économie de temps et d’usure des outils de coupes sans perdre en esthétique, étant donné que le côté encore avivé des voliges ne se verra pas.
Débit des plaques de plâtre
Les plaques de plâtre se débitent facilement à l’aide d’un cutter et, avec l’habitude, on peut se passer de latte de guidage. Il suffit simplement de tracer au crayon la coupe à réaliser.
Le plâtre étant très abrasif, je vous conseille d’utiliser des lames en bon état pour éviter plusieurs passes.
La passe au cutter faite, la plaque se « casse » et doit être repliée sur elle-même pour permettre la coupe de la feuille de carton encore entière.
Fixation des finitions
Parachèvement en bois
J’ai tout d’abord fixé les traverses, qui sont posées perpendiculairement au châssis de fenêtre. Celles-ci collées dans la rainure du dormant et sur les chevrons de toiture, j’ai pu poser mes montants, et fixer le tout par des vis mises en biais des traverses dans les montants.
Parachèvement en plaques de plâtre
Les plaques de plâtre nécessitant moins de précautions quand aux dimensions que les voliges en bois, j’ai repris les angles nécessaires à l’aide d’une fausse équerre, puis j’ai reporté celles-ci sur mes plaques.
Je les ai ensuite collées dans la rainure du dormant de châssis et vissées dans les chevrons de toiture avant d’enduire le tout de plâtre.
Finitions
Au niveau de la baie de fenêtre de toit parachevée de plaques de plâtre, je n’ai du que poncer légèrement le plâtre pour l’affleurer au mur. J’en ai également profité pour remplir les joints entre les plaques isolantes, le tout n’attendant plus qu’une couche de peinture.
Quand à la baie parachevée de bois massif, j’ai cloué sur les voliges des lattes de faible épaisseur, massives elles aussi, à l’aide de clous à tête d’homme (ou clous sans tête). Chacune de ces lattes possède deux coupes à onglets, et les trous de clouage ont été rebouchés à l’aide de pâte à bois.
…Épilogue…
Ma préférence se porte tout de même au bois massif, à l’aspect plus chaud, bien plus naturel et écologique, ainsi que régulateur hygrométrique… Et surtout bien moins salissant que le plâtre.
Une réflexion sur “Finitions de fenêtres de toit”